Valérie Potonniée

Je découvre le cinéma à l‘adolescence lorsque ma mère m’emmenait voir les films de Bergman. Quelques années plus tard, je m‘intéresse au documentaire et au cinéma direct de Jean Rouch, je comprends alors que le cinéma est immense. Je fais ma formation à l‘INSAS en section Image où je fais la rencontre de chefs opérateurs qui me marquent : Charlie Van Damme et Pierre Lhomme qui transmettent leur savoir et leur passion. J‘ai la chance pendant mes années d‘études de rencontrer Henri Alekan qui vient faire une master class avec Jean-Claude Carrière à l‘INSAS, cette expérience sera fondatrice pour moi.

En sortant de l‘école, je continue mon apprentissage sur les plateaux de cinéma, je fais une rencontre essentielle dans ma conception du travail de directrice de la photographie avec Yann Le Masson, dont je suis l‘assistante. Puis je travaille plusieurs années sur des longs-métrages comme assistante avec Dominique Brenguier, Pierre Aïm, Pierre Milon, Luc Pages, Jean - Marc Fabre, Nurith Aviv … qui me permettent de continuer mon apprentissage.

En 1999 je reviens au cinéma documentaire qui interroge et regarde le monde et je m‘inscris à la formation des ateliers Varan. Aujourd‘hui, je réalise mes propres documentaires et continue à collaborer avec des réalisateurs.trices. Mon travail de directrice photo est résolument tourné vers le documentaire. En 2013 je travaille sur le long-métrage Pierre Rabhi au nom de le Terre de M D Dhelsing en 2e équipe, sur des séries docu pour la tv, notamment pour l‘œil et la main avec Alice Diop.

Pour que la transmission ne se perde pas j‘enseigne aussi dans les écoles supérieures d‘audiovisuelles. Je finirai par une citation de Charlie Van Damme qui exprime bien comment je pense la lumière lorsque je vais éclairer un film :

« La lumière est l‘une des interprètes d‘un film ».